Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, les prix des locations saisonnières et des chambres d’hôtels connaissent une envolée spectaculaire. Les spectateurs, qui ont déjà dépensé des sommes conséquentes pour assister aux épreuves, se retrouvent confrontés à un dilemme : payer le prix fort pour un hébergement ou renoncer à vivre cet événement historique.
Hausse vertigineuse des tarifs hôteliers
À moins d’un an de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024, les prix des locations saisonnières et des nuits d’hôtel s’envolent déjà pour la période. Dans certains établissements, les tarifs ont même été multipliés par 6. Face à cette hausse fulgurante, beaucoup de propriétaires franciliens se laissent tenter par la location saisonnière, voyant dans cet événement l’occasion de réaliser des bénéfices substantiels.
Par exemple, l’hôtel Paris Mercure Paris Tour Eiffel Grenelle facture une nuit 1.005 € entre le 06/08/2024 et le 07/08/2024 (source Trivago). La même nuit ne coûte que 174 € entre le 06/08/2024 et le 07/08/2024. Cette même tendance se retrouve dans de nombreux autres établissements parisiens comme l’hôtel Best Western Premier Faubourg 88 qui facture sa chambre entrée de gamme 1.274 € entre le 31/07/2024 et le 01/08/2024 alors qu’elle est commercialisée à 165 € un an plus tôt entre le 31/07/2023 et le 01/08/2023 soit un rapport supérieur à 7 !
Pendant la crise sanitaire, la plupart de ces établissements ont bénéficié d’un soutien financier très conséquent de la part de l’État dont le budget est financé en partie par nos impôts. Aujourd’hui, cette explosion des prix passe très mal auprès de la clientèle. Si l’on comprend bien l’effet d’aubaine que représentent les Jeux Olympiques pour ces établissements, une certaine modération aurait été la bienvenue…
Des billets déjà onéreux pour les spectateurs
Pour ceux qui ont réussi à se procurer des billets pour les différentes épreuves, les montants à débourser sont un véritable choc. Par exemple, un billet pour assister à la cérémonie d’ouverture peut coûter jusqu’à 2 700 euros.
D’autres épreuves ne sont pas en reste : le saut d’obstacles par équipe à Versailles, en catégorie Gold, est facturé 1.495 euros par personne. Quant à une session de natation avec des demi-finales et finales hommes et femmes, il faudra débourser 850 euros chacun pour des places en catégorie C.
Là encore, le public francilien qui subit depuis 10 ans les travaux pour les jeux olympiques a le sentiment de se faire rouler. 10 années de nuisances pour 15 jours à suivre les jeux à la télévision !
Des efforts pour rendre les JO accessibles à tous
Même si les prix des hébergements et des billets ont de quoi décourager certains spectateurs, des initiatives sont mises en place pour que les Jeux olympiques restent accessibles au plus grand nombre.
Ainsi, 7.200 places aux JO et aux Jeux paralympiques de Paris 2024 seront distribuées par des associations aux enfants bénéficiant d’une mesure de protection de l’enfance, comme l’ont annoncé le secrétariat d’État à l’Enfance et la fédération d’associations Cnape.
Cette démarche vise à construire de nouvelles aspirations pour ces jeunes et leur offrir un moment inoubliable. Malheureusement, cela représente une goutte d’eau dans l’océan de désarroi qui s’est emparé du public depuis la découverte du budget nécessaire pour assister aux épreuves.
Il reste donc à espérer que le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques, la Ville de Paris et le gouvernement vont enfin prendre conscience de la situation. Une majorité de places devra être allouée au public français à des tarifs en dessous de 50 € la place, pour que le sport reste une grande fête populaire !